Centrafrique

TGH recrute 01 Coordinateur terrain

TGH recrute 01 Coordinateur terrain

 

Pays : RCA – poste basé à Bambari, avec des déplacements possibles dans la province et à Bangui

Durée : contrat de 9 mois renouvelable

Prise de poste : juillet

Conditions : Contrat salarié, salaire mensuel brut de 2 300 à 2 500 € selon expérience, puis à partir du 1er juillet salaire mensuel brut de 2 650 € à 3 150 € (augmentation générale de la grille des salaires), per diem mensuel 580 €, prise en charge d’une couverture médicale à 100% + assurance rapatriement + prévoyance, prise en charge du logement et du transport international et local dans le cadre de la mission, repos tous les 3 mois. Plus d’informations sur www.trianglegh.org , rubrique « Participer ».

Possibilité de départ en famille : non.

Présentation de TGH

« Acteur d’une solidarité durable et partagée »

Créée en 1994, Triangle Génération Humanitaire, association française de solidarité internationale basée à Lyon, élabore et met en œuvre des programmes d’urgence, de réhabilitation et de développement dans les domaines de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement, du génie civil, de la sécurité alimentaire et du développement rural, du socio-éducatif et du psychosocial. TGH travaille actuellement dans 10 pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et du Moyen-Orient.

Contexte

Considérée comme l’un des pays les plus pauvres et instables au monde, la République Centrafricaine (RCA) traverse la crise humanitaire la plus grave depuis son indépendance en 1960. Suite au coup d’Etat du 24 mars 2013, les changements successifs de régime ont contribué à une escalade des violences intercommunautaires, multipliant les violations des droits de l’homme, les déplacements massifs de population, la destruction de biens et la perte des moyens de subsistance pour la population. En décembre 2016, 2,2 millions de personnes avaient encore besoin d’assistance, soit quasiment la moitié de la population globale.

Le bilan humanitaire reste donc préoccupant, avec environ 400 000 personnes déplacées internes et 473 400 réfugiés centrafricains dans les pays voisins (Cameroun, Congo, Tchad, RDC) depuis décembre 2013.

La crise de 2013 a provoqué l’effondrement d’infrastructures socio-économiques déjà faibles, et l’absence des services sociaux de base est quasiment totale. L’élection du nouveau président  Faustin-Archange Touadéra en février 2016 dans un climat politique apaisé et la récente mise en place d’un Plan de relèvement et de consolidation de la paix ont suscité certains espoirs dans le pays. Cependant, le redéploiement des services de l’Etat peine à se concrétiser et la situation sécuritaire reste très préoccupante, notamment dans la région de la Ouaka où les groupes rebelles ex-Séléka et anti-Balaka continuent de s’affronter régulièrement, ce qui a occasionné de nombreux déplacements de populations.

Ainsi, la Ouaka est aujourd’hui considérée comme prioritaire en matière d’aide humanitaire d’urgence. Dans le domaine de la sécurité alimentaire, les personnes déplacées sur les sites ou hébergées en familles d’accueil tout comme celles qui sont retournées dans leurs villages sur les axes autour de Bambari font face à une situation de grande vulnérabilité quant à leur accès à la nourriture et leurs conditions d’existence et leur niveau de résilience.

Faisant  face à la volatilité du contexte sécuritaire, la MINUSCA, opération multidimensionnelle des Nations Unies, est notamment en de charge de la protection des civils, de la facilitation de l’aide humanitaire et du soutien au processus de transition. Depuis le début de l’année 2016, la MINUSCA a entamé son programme de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR) afin d’appuyer le renforcement des capacités des autorités locales.

Présentation de la mission

TGH a débuté son action en RCA en 2007 pour soutenir les réfugiés du Darfour, dans la préfecture de la Vakaga. Aujourd’hui, l’association intervient en Vakaga dans les secteurs de la sécurité alimentaire, de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement, ainsi que de l’éducation. TGH reste ainsi l’une des deux seules organisations présentes de manière continue dans cette région marginalisée et excentrée. Les projets qu’elle met en œuvre dans la préfecture sont notamment financés par le fonds Békou et par le Centre de Crise et de Soutien (CDCS).

Parallèlement, l’association s’impose depuis 2011 comme l’un des acteurs humanitaires majeurs de la préfecture de la Ouaka, où elle mène différents projets dans les secteurs de la sécurité alimentaire et du développement rural, de l’eau, de l’hygiène et l’assainissement (EHA) et de l’éducation. Surtout, elle assure aujourd’hui une assistance d’urgence aux populations déplacées et aux communautés hôtes, dans la ville de Bambari, dans l’ensemble des camps de déplacés autour de Bambari ainsi que dans la ville de Ngakobo. Les projets que TGH met actuellement en œuvre sont appuyés par des partenaires financiers tels que ECHO, UNICEF, le Fonds Humanitaire, le Comité Interministériel de l’Aide Alimentaire, ou encore le CDCS.

A Bangui, où le phénomène des enfants des rues (EDR) connait une progression alarmante, les services de l’antenne mobile mis en place depuis 2014 par TGH garantissent aux enfants un accès à des services socio-éducatifs et médicaux de base, et participent au processus de réunification familiale et de placement en famille d’accueil. Dans le cadre d’un projet multi-pays financé en partie par l’AFD, UNICEF et le CDCS, TGH travaille actuellement en lien avec les acteurs institutionnels de la protection de l’enfance sur ces thématiques de prise en charge des enfants vulnérables qui se retrouvent en situation de rue.

La mission globalement est financée à hauteur de 3,5 millions d’euros par différents bailleurs de fonds, dont les principaux sont ECHO, le Centre de Crise et de soutien du MAE, le CHF, EuropeAid, l’AFD, UNICEF, et le CIAA.

L’équipe actuelle est composée d’une quinzaine de personnels expatriés et d’environ 110 personnels nationaux, répartis sur les différentes bases opérationnelles (Bangui, Bambari et Birao). L’équipe de Bambari est constituée à ce jour de 6 expatriés et d’environ 70 personnels nationaux.

Poste

La ville de Bambari, préfecture de la Ouaka, est située à 380km au nord-est de Bangui et abrite  depuis fin 2010 la principale base opérationnelle de TGH en RCA (5 projets actuellement). Le Coordinateur terrain assure la coordination des programmes mis en œuvre dans la région de Bambari, la sécurité des équipes, les relations avec les autorités civiles et militaires et les autres acteurs humanitaires, ainsi que le bon fonctionnement général de la base de Bambari.

Le Coordinateur terrain travaille sous la responsabilité du Chef de mission et en lien avec le Coordinateur Programmes basé à Bangui. Il/elle supervise directement l’équipe expatriée basée à Bambari. Cette équipe expatriée est actuellement composée de 3 chefs de projets, 1 administrateur et 1 logisticien pour la base. Il/elle assume les responsabilités suivantes :

Coordination et suivi des programmes

  • Encadrer, en lien avec le/la coordinateur/coordinatrice programmes (basé à Bangui), les chefs de projet dans la mise en œuvre et le suivi des activités et des objectifs opérationnels
  • Suivre le(s) projet(s) en l’absence éventuelle d’un chef de projet
  • Suivre les budgets en lien avec le coordinateur administratif et l’administrateur
  • Suivre la livraison du matériel en lien avec le log base et le coordinateur logistique
  • Assurer un lien et une bonne coordination entre les programmes et l’ensemble des supports
  • Participer aux réunions de coordination avec l’équipe de Bangui afin de promouvoir la cohésion et la pertinence des actions
  • Participer au reporting bailleurs et interne

Gestion de la sécurité

  • Analyser en permanence le contexte politique, sécuritaire et socio-économique de la zone et assurer la bonne diffusion de l’analyse et des informations en interne
  • Actualiser régulièrement et de manière participative les outils de gestion de la sécurité de la base en respectant les formats de l’association, et en assurer la bonne connaissance et le respect par le personnel de la base
  • Garantir, avec le chef de mission, un niveau et des modalités d’opération adaptés au contexte
  • Gérer, en lien avec le chef de mission et le siège, les incidents de sécurité et les situations d’urgence
  • Représenter l’association aux réunions civilo-militaires et autres réunions de coordination sécuritaire

Gestion de la base

  • Veiller au respect général des différentes procédures internes
  • Assurer, avec les équipes administratives et logistiques, le bon fonctionnement de la base sur les plans administratif, financier et logistique
  • Veiller à une mutualisation optimale des moyens des différents projets

Représentation de l’association

  • Entretenir et développer de bonnes relations de travail ainsi qu’une bonne visibilité de l’association auprès des autorités civiles et militaires locales, des autres acteurs humanitaires (agences de l’ONU, ONG) et des forces internationales présentes dans la zone
  • Représenter l’association pour les différentes réunions (coordination, concertation…)
  • Assurer une bonne coordination avec les autres ONG présentes sur le terrain

Définition et mise en œuvre de la stratégie d’intervention

  • Participer à la définition de la stratégie d’intervention pour la région et à sa mise à jour quand cela est nécessaire
  • En lien avec cette stratégie, coordonner et participer à l’évaluation des besoins sur le terrain, la préparation de propositions de projets et participer à la recherche de fonds

Gestion de l’équipe

  • Assurer une bonne coordination et une bonne communication interne, notamment par la tenue de réunions régulières
  • Réaliser les évaluations du personnel expatrié
  • Superviser la gestion du personnel national par le personnel expatrié (respect du règlement intérieur, évaluations régulières, sanctions éventuelles, politique de formation, politique de rémunération…)
  • Assurer une bonne ambiance et un bon esprit d’équipe

Ces responsabilités pourront être revues en fonction des évolutions des besoins sur le terrain.

Conditions de sécurité, de travail, et de vie

Le contexte sécuritaire instable et volatile impose le respect de règles de sécurité parfois contraignantes. Les déplacements sur le terrain sont possibles mais nécessitent une analyse préalable, et les déplacements en ville ne sont en général pas sujets à restriction, sauf tension en ville. TGH est un acteur humanitaire connu et apprécié dans la zone.

TGH dispose d’une grande concession bureau-base de vie sécurisée en bordure de la rivière Ouaka et à proximité du centre ville. Les expatriés partagent une maison et ont chacun leur espace de vie. L’électricité est fournie par un générateur durant les heures de travail, et un système de batterie auxiliaire permet d’alimenter les soirées et weekends. Une connexion wifi est disponible sur toute la base, et le réseau téléphonique est fonctionnel dans la zone urbaine de Bambari.

Ville Bambari
Expériences / Formation du candidat
  • Minimum de 3 ans d’expérience humanitaire de terrain, dont au moins un an sur des fonctions de coordination
  • Expérience en gestion de la sécurité dans un contexte de conflit
  • Expérience en gestion d’équipe
  • Expérience en gestion de contrats bailleurs
  • Excellente maitrise du cycle de gestion de projet
  • Bonnes capacités rédactionnelles en français
  • Capacités d’anticipation et de prise de décision
  • Capacité et motivation pour vivre et travailler en équipe
  • Capacité à vivre dans un contexte sécuritaire instable
Experience 3 à 5 ans
Fonctions Gestion de projets/programmes, Direction et administration
Secteurs d’activité Agriculture, Eau et assainissement, Education / Formation
Pays Afrique, Centrafrique
Comment postuler Les candidats sont invités à envoyer un CV + lettre de motivation par courrier électronique à l’adresse suivante : recrutement@trianglegh.org , à l’attention d’Alexandra Bourdekas, Responsable RH.
Date de fin de validité 10/06/2019

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