Burkina Faso

PUI recrute 01 Coordinateur/trice Administratif et Financier

PUI recrute 01 Coordinateur/trice Administratif et Financier à Ouagadougou

Date d’arrivée: Mars 2020

Durée de la mission: 6 mois 

Lieu: Ouagadougou, Burkina Faso

 

Première Urgence Internationale (PUI) est une Organisation Non Gouvernementale de solidarité internationale, à but non lucratif, apolitique et laïque. L’ensemble de ses personnels se mobilise au quotidien pour couvrir les besoins fondamentaux des victimes civiles mises en péril, marginalisées ou exclues par les effets de catastrophes naturelles, de guerres et de situations d’effondrement économique. L’objectif est d’aider les populations déracinées dans l’urgence, tout en leur permettant de regagner rapidement autonomie et dignité. L’association mène environ 200 projets par an, dans les domaines de la sécurité alimentaire, la santé, la nutrition, la réhabilitation d’infrastructures, l’eau et l’assainissement et la relance économique. PUI intervient en appui à près de 6 millions de personnes dans 22 pays, en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, en Europe de l’Est et en France.

Découvrez nos valeurs et notre histoire. 

Situation et besoins humanitaires: 

Le Burkina Faso, qui avait échappé jusque-là à l’instabilité régionale causée par la chute du régime libyen en 2011, a vu son contexte se dégrader progressivement depuis l’insurrection populaire de l’automne 2014. Même si certains incidents ont été enregistrés courant 2015 sur le territoire Burkinabé à la frontière avec le Mali, ceux-ci furent essentiellement liés à l’intensification des opérations militaires au Mali, repoussant ainsi certains groupes armés sur le territoire Burkinabé et entrainant des contacts rapprochés avec les forces de sécurité Burkinabées. Depuis 2016, les groupes radicaux ont réorienté leurs actions sur le Burkina Faso car ils ont trouvé dans la région du Sahel burkinabé un terreau propice pour se développer. Ainsi, l’attaque du Splendid Hôtel le 15 Janvier 2016 par un groupe terroriste affilié à Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), seulement 2 semaines après l’investiture de Kaboré, engage définitivement le Burkina Faso dans cette lutte régionale et révèle aux habitants de la capitale la réalité de la guerre en cours aux portes de leurs pays. Depuis cette attaque, le Burkina Faso est aux prises avec une escalade de la violence insurrectionnelle et un mécontentement social généralisé. Des mouvements islamiques tels qu’Ansaroul Islam, AQMI, le JNIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), ainsi que l’EIGS (Etat Islamique au Grand Sahel)) sont très actifs dans tout le Sahel et notamment au Burkina Faso que ce soit dans les régions du Nord du Burkina Faso, mais également dans la capitale Ouagadougou (contre l’ambassade de France et l’état-major des armées Burkinabé) et dans la région de l’Est. Certaines parties du Nord et de l’Est échappent désormais au contrôle de l’Etat.

Depuis le début de l’année 2019 jusqu’au 30 novembre 2019, 1 233 incidents ont été dénombrés par INSO, dont 35 ont affectés les ONG – 6 au mois de novembre 2019. Ainsi, malgré les opérations militaires qui laissaient présager un espoir d’amélioration, les Groupes d’Opposition Armés (GOA) radicaux continuent leurs attaques notamment contre les civils et leurs présences s’étend dans le pays. Par ailleurs les groupes d’auto-défense Koglweogo et Dozo sont de plus en plus actifs notamment dans la lutte contre ces GOA. L’implication de ces différentes parties prenantes dans le conflit risque d’attiser des tensions communautaires. Par ailleurs, les exactions commises par les forces de défense et de sécurité drainent de nouveaux adeptes vers les groupes djihadistes. Il est à noter qu’à ce jour, des éléments nouvellement engagés dans la nébuleuse djihadiste, ont été recrutés sur la base de facteurs proprement locaux – qu’ils soient sociaux, religieux, économiques ou politiques. En effet, les zones rurales, là où l’absence de l’État est marquée, et où les populations se sentent délaissées par le pouvoir central se sont retrouvées à embrasser le discours des groupes extrémistes. Ainsi dans ce contexte, l’année 2020 risque d’être charnière en termes de tension socio-politique avec les élections présidentielles notamment.

L’insécurité grandissante au Burkina Faso affecte environ 1,3 millions de personnes selon le dernier rapport de situation d’OCHA du 9 décembre 2019. Cette insécurité entraine une détérioration rapide de la situation humanitaire à travers l’accroissement de la vulnérabilité déjà forte des populations avant la crise et l’augmentation des déplacements internes de population. Ainsi alors qu’en janvier 2018 on comptait environ 9 000 personnes déplacées dans le pays, au 9 décembre 2019 ils sont près de 560 033 avec des projections d’augmentation en 2020. La région de l’Est a connu une hausse de déplacement de population d’environ 69% en deux mois passant à plus de 17 484 déplacés internes, dont 4 048 femmes et 3 230 enfants de moins de 5 ans.

Cette situation d’insécurité et de déplacements concomitants engendre une diminution progressive mais sévère de l’accès aux services sociaux de base accentuées par des barrières physiques notamment en saison des pluies et économiques dans un contexte de pauvreté chronique préexistant à la crise. Ainsi, l’accès aux services de santé s’est particulièrement détérioré, avec à la date du 18 Novembre 2019, selon le rapport reçu du Ministère de la santé, au moins 984 944 personnes privées d’accès aux soins suite à la fermeture de 73 formations sanitaires. Selon la même source, 126 autres formations sanitaires fonctionnent à minima toujours dans les 5 régions en insécurité. Selon le rapport de situation d’OCHA du 9 décembre 2019, au total, 1,2 millions de personnes sont affectés en termes de santé, 95 centres de santé sont fermés et 135 centres de santé fonctionnent à minima dans tout le pays.

Nos actions sur le terrain: 

PUI est présente sur un grand nombre de contexte affectés par les crises au Sahel : crise du lac Tchad avec des missions au nord-est du Nigeria et au nord-Cameroun, conséquences de la guerre au Darfour avec une mission à l’est du Tchad et plus récemment crise migratoire avec une mission en Libye depuis 2017.

Présent depuis 2013 au Mali et depuis 2018 au Niger, PUI a été témoin de l’inquiétante évolution du contexte transfrontalier entre le Mali, le Niger, et le Burkina-Faso. Les équipes de PUI sont déployées au Mali depuis 2013. Dans les régions de Gao, Mopti et Kidal elles mettent en œuvre une approche intégrée permettant la prise en charge sanitaire et nutritionnelle des populations affectées par la crise. Le Niger ayant directement subit les effets de la crise malienne et du confit en cours sur le territoire frontalier des régions du Tillabéry et de Tahoua, PUI mène depuis 2018 un projet d’assistance aux populations en soins de santé primaire, dans le district sanitaire de Ouallam, province de Tillabéri, soutenu par la DG ECHO et OFDA.

La stratégie de PUI dans ces deux pays a été d’abord d’étendre la couverture de ces zones, puis de diversifier ses activités tout en améliorant la qualité des services de santé et de nutrition. PUI est une ONG reconnue dans ces zones et qui a accès à des zones reculées à travers une acceptation des autorités sanitaires et administratives et des populations.

PUI a mené deux évaluations en santé, nutrition et WaSH en janvier 2019 et décembre 2019 dans la région de l’Est du Burkina Faso. Suite à cette dernière évaluation, PUI souhaite se focaliser sur une approche intégrée pour contribuer à réduire la morbidité et la mortalité des populations affectées par la crise au Burkina Faso. Ainsi, PUI a soumis une proposition de projet au Centre de Crise et de Soutien pour une intervention d’urgence dans le district sanitaire de Fada à travers l’appui à l’offre de soins de santé secondaire pour le service de santé de la reproduction à l’hôpital Régional de Fada, le soutien de 6 centres de santé, et la mise en place d’une Clinique mobile pour l’appui aux populations déplacés du district de Fada et en cas d’urgence sanitaire. PUI souhaite mettre l’accent également sur le renforcement des COGES et l’appui aux agents de santé communautaires. Ce projet sera co-financé par la fondation SANOFI et devrait commencer en février 2020.

Pour 2020, l’objectif majeur de PUI est de développer son intervention dans plusieurs districts sanitaires de la Région de Fada, region vaste et où peu d’acteurs humanitaires en santé-nutrition sont presents. PUI aura une attention particulière en termes de veille sur la region du Centre Est où des populations déplacées se sont installées à Ouargaye. En effet, la zone de Pama est particulièrement touchée par l’insécurité avec la présence de groups radicaux dans la zone frontalière avec le Bénin (Parc de la Pendjari).

Dans le cadre de nos activités au Burkina Faso, nous recherchons un(e) Coordinateur/trice Administratif et Financier

Mission

Le/La Coordinateur/trice Administratif et Financier est responsable de la bonne gestion financière, comptable et budgétaire de la mission ainsi que de la gestion des ressources humaines et des dossiers administratifs et juridiques.

Principales Activités:

  • Gestion financière, budgétaire et comptable : Il/Elle est responsable de tous les aspects relatifs aux finances, incluant les éléments budgétaires et comptables, ainsi que la trésorerie de la mission.
  • Gestion des ressources humaines: Il/Elle est responsable de la gestion administrative des équipes nationales et internationales, de la définition / mise à jour des procédures et outils de gestion RH en confirmité avec la réglementation du travail du pays d’intervention et la politique RH de PUI, et du suivi des risques liés aux questions RH.
  • Gestion administrative et juridique : Il/Elle supervise les dossiers administratifs et garantit que le statut et le fonctionnement de la mission soient en conformité juridique avec les exigences du pays d’intervention.
  • Représentation: Il/Elle représente l’association auprès des partenaires, autorités et différents acteurs locaux impliqués dans les domaines financiers, administratifs, juridiques et ressources humaines de la mission.
  • Coordination : Il/Elle centralise et diffuse l’information au sein de la mission et au siège pour tout ce qui concerne les domaines financiers, administratifs, juridiques et ressources humaines de la mission et consolide le reporting interne et externe dans ces mêmes domaines.

Merci de consulter la fiche de poste ci-dessous pour tous les détails nécessaires.

Et pour rester informé des nouvelles offres en continu, rejoignez le groupe Facebook My Job On The Field.

Expériences / Formation

Formation :

  • Gestion financière / comptabilité

Connaissances et aptitudes: 

  • Bonne gestion du stress
  • Résistance aux pressions
  • Capacité d’analyse
  • Organisation et méthode
  • Fiabilité
  • Sens des responsabilités
  • Grande capacité d’écoute, empathie
  • Capacités d’adaptation, gestion des priorités et pragmatisme
  • Diplomatie et sens de la négociation
  • Bonne communication
  • Honnêteté et rigueur

Langues Parlées: Français obligatoire.

Salaire

  • Salaire brut mensuel : de 2 200 à 2 530 Euros selon parcours en Solidarité Internationale + majoration de 50€ par semestre d’ancienneté avec PUI
  • Contrat à durée déterminée de 4 mois renouvelables
  • Frais pris en charge notamment transport AR Domicile / Mission, visas, vaccins…
  • Assurance comprenant couverture médicale et complémentaire santé, assistance 24/24h, rapatriement et prévoyance
  • Hébergement  en maison collective
  • Frais de vie (« Per diem »)
  • Régime de Break: 5 jours ouvrés à 3 et 9 mois de mission + prime de break
  • Régime de Congés Payés: 5 semaines de CP / an + billet A/R au domicile tous les 6 mois
[subscribe]

Laisser un Commentaire

En savoir plus sur Concoursn.com

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading