Centrafrique

PUI recrute 01 Coordinateur Terrain à Ndélé

PUI recrute 01 Coordinateur Terrain à Ndélé

 

Première Urgence Internationale (PUI) est une Organisation Non Gouvernementale de solidarité internationale, à but non lucratif, apolitique et laïque. L’ensemble de ses personnels se mobilise au quotidien pour couvrir les besoins fondamentaux des victimes civiles mises en péril, marginalisées ou exclues par les effets de catastrophes naturelles, de guerres et de situations d’effondrement économique. L’objectif est d’aider les populations déracinées dans l’urgence, tout en leur permettant de regagner rapidement autonomie et dignité. L’Association mène environ 190 projets par an, dans les domaines de la sécurité alimentaire, la santé, la nutrition, la réhabilitation d’infrastructures, l’eau et l’assainissement et la relance économique. PUI intervient en appui à près de 7 millions de personnes dans 21 pays, en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, en Europe de l’Est, et en France.

Découvrez nos histoire et nos valeurs. 

Situation et besoins humanitaires: 

La République Centrafricaine fait partie des pays les plus pauvres du monde. Depuis mars 2013 et la prise du pouvoir par l’ex coalition de groupes armés « Séléka », la Centrafrique traverse une crise politico-militaire très importante entrainant conflit armé et exactions intercommunautaires. L’un des principaux problèmes du pays reste la présence très importante de groupes armés contrôlant ou évoluant sur certaines parties du territoire. Malgré la présence de forces internationales (MINSUCA, Sangaris jusqu’à la fin de l’année 2016), la sécurisation effective du territoire est loin d’être une réalité. Les divisions sociétales, la violence des groupes armés toujours persistante, et l’appauvrissement des populations comme causes directes des conflits politiques et militaires font ainsi de la RCA l’un des pays les plus pauvres du monde, figurant à la 188e place du classement basé sur l’Indice de Développement Humain sur 189 pays.

Au plan politique, l’année 2016 a laissé entrevoir une amorce de transition avec l’arrivée au pouvoir d’un président nouvellement élu et la volonté du nouveau gouvernement de mettre fin aux combats et de proposer un plan de DDR de grande envergure. Cet espoir de sortie de crise reste cependant très fragile, au vu des difficultés dans les négociations avec les groupes armés et l’instabilité chronique qui persiste dans de nombreuses zones.

Cette crise politico-sécuritaire a eu des impacts humanitaires et sécuritaires conséquents, entraînant des déplacements massifs de communautés à l’intérieur du pays ainsi que des mouvements de réfugiés dans les pays frontaliers. Selon le plan de réponse humanitaire 2017-2019, la totalité de la population (4,6 millions de personnes, dont 50% sont des enfants) a été victime de l’une des crises, qui se sont succédé ces dernières années. Plus de la moitié de la population (2,4 millions de personnes) a besoin d’une aide humanitaire d’urgence. Près d’une personne sur deux (48% de la population) se trouve dans une situation d’insécurité alimentaire. En juin 2018, le pays comptait également 557 723 déplacés internes et réfugiés, du fait des conflits armés, des pillages, des violations des droits humains et de la perte de leurs moyens de subsistance. Aujourd’hui, l’Etat centrafricain peine toujours à se relever.

Les services sociaux de base sont dysfonctionnels ou inexistants dans de nombreuses zones. 31% des formations sanitaires ne sont pas fonctionnelles en raison de manque d’équipements, de personnels et de médicaments. Les enfants, notamment dans les zones rurales, ont perdu plus de 2 ans de scolarité.

Les indicateurs de développement sanitaires de la République Centrafricaine sont alarmants, avec notamment un taux de mortalité infanto-juvénile à 129 pour 1000, taux supérieur aux indicateurs de la région Afrique définis par l’OMS (119). Les principales causes de décès chez les enfants de moins de 5 ans sont respectivement le paludisme, les infections respiratoires aigües (IRA) et la diarrhée. Par ailleurs, le système national de santé s’est effondré, en raison des violences généralisées, de la destruction des infrastructures publiques et des pillages. Les organisations humanitaires sur le terrain aident à fournir des services de base, mais la situation générale reste alarmante, moins de la moitié des Centrafricains ayant effectivement accès aux soins de santé. Malgré l’aide, le système de santé reste fragile avec 347 (contre 124 en 2014) des structures de santés partiellement ou totalement détruites sur les 1 008 existantes en République Centrafricaine, soit 34% d’entre elles .

En outre, 43% des personnels de santé sont des infirmiers secouristes sans aucune formation appropriée. Les plateaux techniques des Formations sanitaires (FOSA) et des hôpitaux restent insuffisants. Le système de santé est inexistant dans certaines zones, du fait de la fuite du personnel qualifié pendant la crise (de nombreuses FOSA sont gérées par des secouristes, surtout en zone rurale). La crise a entraîné une rupture d’approvisionnement en médicaments dans certaines zones et la dégradation des infrastructures.

Nos actions sur le terrain: 

Le nombre de réfugiés et de déplacés internes ne cessent de croitre à mesure que la situation se dégrade. Selon  l’UNHCR, en juillet 2018, 608 028 personnes ont fui la République Centrafricaine pour se réfugier dans des pays voisins (contre 464 176 en mars 2017) et le pays compte 688 000 déplacés internes (contre 401 072 en mars 2017). La tendance, notamment  au Cameroun où résident 261 254 réfugiés centrafricains (juillet 2018), ne semble pas au retour. En effet, celle-ci semble étroitement liée à la situation sécuritaire et à l’incapacité de l’Etat à mettre en place un réel processus inclusif de DDR afin d’instaurer un climat sécuritaire stable. Face à ce constat, la mission de PUI dans sa stratégie opérationnelle de 2017 est de continuer de répondre aux besoins immédiats de la population en collaborant avec les autorités centrafricaines tout en intégrant une dimension sur la cohésion sociale afin de favoriser le dialogue intercommunautaire. La stratégie vise également à améliorer les conditions de base afin de permettre le retour des populations déplacées dans les régions où cela est possible.

Toutefois, si le retour de personnes déplacées peut être envisagé dans certaines localités du pays et que le contexte politique peut laisser présager une accalmie globale, les tensions dans certaines zones restent vivaces. C’est le cas dans certains quartiers de Bangui, comme le 3ème arrondissement, situation qui ralenti voire stoppe les dynamiques de retour. Il est donc important que PUI en tant qu’acteur d’urgence maintienne une réponse aux besoins humanitaires des communautés déplacées et hôtes impactées par des crises sporadiques et ciblées.

La crise en RCA qui perdure depuis 2013 a mis en exergue de nombreux problèmes structurels qui impactaient le pays depuis plusieurs décennies. Aussi, afin de permettre la résilience des populations, PUI dans sa stratégie opérationnelle de 2017 souhaite s’engager sur différents fronts attenant aux problématiques structurels qui frappent le pays. Un appui au système de santé national est donc apporté de même que le développement de la production agricole mais également des activités en sécurité alimentaire, en nutrition en Wash, en reconstruction d’abris, en nutrition  ainsi que le stockage logistique inter-organisations.  Ainsi, l’objectif de PUI est d’apporter une réponse qui soit la plus holistique possible et qui corresponde aux besoins humanitaires et à la visée stratégique de l’ONG par son approche intégrée.

Découvrez notre réponse à la crise.  

Dans le cadre de nos actions en RCA, nous recherchons un(e) Coordinateur/trice Terrain à Ndélé. 

Le/la Coordnateur/trice Terrain est responsable du bon fonctionnement de la base et de la bonne mise en œuvre des programmes développés sur cette base, gérant notamment la sécurité et le management des équipes.

Sécurité : Il/Elle est responsable de la sécurité sur sa base et lors des déplacements de son équipe sur le terrain.

Programmes: Il/Elle coordonne les équipes et s’assure de la bonne mise en œuvre des programmes sur sa base, sous la supervision de son/sa responsable hiérarchique direct/e.

Ressources Humaines : Il/Elle supervise l’ensemble des équipes de la base, personnel national et international.

Suivi logistique, administratif et financier: Il/elle supervise les volets logistiques, administratifs et financiers sur sa base pour la mise en œuvre des programmes, et s’assure du respect des procédures afférentes, avec l’appui fonctionnel du/de la logisticien/ne et de l’administrateur/trice de la mission.

Représentation: Il/Elle représente l’association auprès des partenaires, autorités et différents acteurs locaux impliqués sur la zone d’intervention de sa base.

Coordination : Il/Elle centralise et diffuse l’information de/vers sa base et consolide le reporting interne et externe des activités mises en œuvre dans sa zone d’intervention avant de le transmettre à son/sa responsable hiérarchique direct/e.

Evaluation / Stratégie : Il/Elle participe à l’élaboration de la stratégie et propose de nouvelles interventions en fonction des besoins identifiés dans sa zone d’intervention.

Merci de consulter la fiche de poste ci-dessous pour tous les détails.

Et pour rester informé des nouvelles offres en continu, rejoignez le groupe Facebook My Job In The field.

Ville Ndélé
Expériences / Formation du candidat Formation:  Gestion de projet. Formation santé communautaire ou en agronomie est appréciée

Expérience: Minimum 2 ans d’expérience sur un poste similaire.

Langues: Français obligatoire, Anglais apprécié.

Aptitudes transversales:

Excellente qualité rédactionnelle

Connaissances en gestion de projets

Expérience en gestion d’équipe

Gestion de la sécurité

Caractéristiques personnelles attendues : 

Capacité à travailler de façon autonome avec prise d’initiative et sens des responsabilités

Capacité à travailler dans un milieu isolé

Capacité et volonté de travailler dans un contexte interculturel

Bonne résistance au stress

Sens de la diplomatie

Capacité d’analyse

Capacité d’adaptation et souplesse d’organisation

Organisation, rigueur et respect des échéances

Capacité à travailler et manager de manière professionnelle et mature

Capacité à représenter les activités et le mandat de PUI auprès des autorités locales

Capacité à intégrer l’environnement local sous ces aspects politiques, économiques et historiques

Capacité à travailler avec différents partenaires avec ouverture d’esprit et une communication adaptée.

Autre: Capacité à travailler dans un milieu où la sécurité est volatile.

Experience 0 à 3 ans
Fonctions Gestion de projets/programmes
Secteurs d’activité Gestion crise / post-crise
Pays Afrique, Centrafrique
Salaire / Indemnité Contrat à Durée Déterminée: 6 mois renouvelables

Date d’arrivée souhaitée: Mai 2019

Salaire brut mensuel : de 2 200 à 2 530 Euros selon parcours en Solidarité Internationale + majoration de 50€ par semestre d’ancienneté avec PUI

Frais pris en charge notamment transport AR Domicile / Mission, visas, vaccins…

Assurance comprenant couverture médicale et complémentaire santé, assistance 24/24h, rapatriement et prévoyance

Hébergement en maison collective

Frais de vie (« Per diem »)

Régime de break : 5 jours ouvrés à 3 et 9 mois de mission + prime de break

Régime de congés payes : 5 semaines de CP/an + billet A/R au domicile tous les 6 mois

Comment postuler Merci d’envoyer CV et Lettre de Motivation à Jean-Christophe Ouedraogo, Chargé de Ressources Humaines Expatriées, sur recrutement@premiere-urgence.org
Date de fin de validité 31/07/2019

Laisser un Commentaire

En savoir plus sur Concoursn.com

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading